Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

lundi 29 mai 2017

Vendredi 26 Mai 2017 - Jour 40, étape 27

Marche ou crève (de chaud)

 
 

Départ : Biscarosse  (Chez Sandrine)
Arrivée : Sainte-Eulalie-En-Born (Camping du Lac)
Nombre de pas : 29600
Distance parcourue : 23 km
Météo : Chaleur intense et ombre salvatrice
Rushteau, Dominique : Joueur emblématique de Saint-Etienne, ce qui ne doit pas faire oublier son parcours au PSG dont il est le quatrième meilleur buteur (derrière La Légende, le Matador, et l'Aigle des Açores).
Sandrine nous accompagne sur la piste cyclable Vélodyssée, dont nous nous sommes écartés la veille pour rejoindre son domicile. Il est 9h, nous nous quittons, dans l'attente de vite nous retrouver. Pas encore de destination prévue pour ce soir, nous allons d'abord rejoindre Parentis et son lac.
Après 8 km d'une piste qui nous semble bien plus agréable que celle de la veille (plus plate, plus silencieuse, avec moins de circulation automobile à ses côtés) nous arrivons au lac. Plus exactement sur l'autre rive du lac que nous avons déjà vu hier à Biscarosse. L'occasion de profiter de cette vue, de ce calme. Des pêcheurs sur leurs petits bateaux. Et puisque le calme est quelque chose qui nous conviendra dans une autre vie, c'est l'occasion pour moi de refaire de l'exercice (pompes, tractions, et autres aqua-tentatives approximatives) devant mon prof. Toujours de bon conseil, sur la technique, sur le souffle. Les même qui m'ont donnés ce goût du dépassement de soi il y a plus de 10 ans maintenant. Lorsqu'il m'a initié au taekwondo en particulier, au sport en général. Je crois que j'attendais un tel moment sur ce chemin. Je suis content qu'il arrive dès aujourd'hui.
Nous déjeunons dans le camping Pipiou, où l'accueil était juste au top. Si nous n'avions pas pour objectif de retrouver une allure d'une vingtaine de km par étape, s'eût été clairement une escale de premier choix. Nous récupérons un guide de l'itinéraire jacquaire du littoral, que nous comptons emprunter au moins jusqu'à Bayonne. Notre crainte concernant cet itinéraire se confirme : il n'y a quasiment aucune halte jacquaire, seuls des campings sont présents le long de la côte atlantique.
Pour Alain, il est très difficile d'envisager dormir dans une tente. L'énergie nécessaire pour se mettre sur son fauteuil à partir d'un lit est déjà conséquente. S'il fallait partir du sol, ce serait des efforts couteux, qui le fatigueraient davantage, alors qu'il reste encore un long chemin à parcourir. De plus, nous devons porter une grande attention au matériel en notre possession (le siège d'Alain, l'ordinateur sur lequel on s'occupe du blog, les caméras...). Pour ces raisons, nous choisissons de ne cibler que les campings avec des logements en dur. Nous en contactons justement un à 15km d'ici, au sud du lac.
Nous reprenons donc la route, sous une très grande chaleur. Alors, je dois donc m'y résoudre. Car c'est aussi ça un pèlerinage. Des  moments que l'on ne pensait pas vivre, que l'on espérait éviter. Des moments traumatisant qui refont surface. Mais certaines fois il faut savoir lâcher prise : je mets une casquette. La piste cyclable est vraiment très plaisante, elle rentre et ressort des forêts, des bois. L'ombre y est si douce. J'ai vraiment l'impression de commencer en ce jour mon pèlerinage. J'attendais ces longues marches. J'attendais leur influence sur mon esprit. Si elle ne vient pas encore, je ressens tout de même un certain plaisir. Juste celui d'être là. Avec mon prof, mon modèle, mon ami. Et j'avoue que j'aime bien être son "pti frère".
Sur la route, nous croisons un marchand de fruits & légumes. Et de pastis landais. Je propose à Alain d'en prendre une petite bouteille pour ce soir. Si j'avais voulu camoufler mon statut de touriste, j'aurais encore mieux fait d'appeler une chocolatine un pain au chocolat. Car le pastis landais est un gâteau. Dont l'histoire ne dit pas s'il est approprié pour de longues parties de pétanque.
Le chaleur se fait de plus en plus forte. Nous sentons que la fatigue s'installe en nous. Nous décidons donc de finir les quelques kilomètres qu'ils nous restent en courant. Logique implacable. Nous arrivons enfin au camping. Première belle journée sportive pour moi avec ces 23 km au compteur. Une sieste à l'ombre, une tentative d'imitation capillaire de la part d'Alain, une esquive du Charles Aznavour local et des pâtes au thon viennent sceller cette super journée. Nous essayons tout de même d'écrire ensemble un article sur le blog. Mais le mondolyo tchagui que nous a mis Orphée n'a été bloqué par aucun de nous deux.

 

























 
















































 
 

5 commentaires:

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  2. Ça fait trop plaisir de vous savoir en sueur et en sport, ensemble, et de me garder un peu avec vous en abandonnant tout style couvre-cheffé ! Je vous aime, take care !

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  3. Tu t es rase les cheveux et tu a laisser ta barbichette il doit faire chaud dur la route courage tu tiens le bon bout bisou

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  4. J'avoue que j'ai cherché la photo-casquette et finalement ça te va plutôt bien, Gab! Vivent les chauves par cette chaleur et bisous à vous deux!
    Sophie

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  5. salut. comme promis j'ai visité le blog mais surtout je garde en mémoire notre rencontre à la gare St Jean.
    je te souhaite beaucoup de courage pour finir ton périple, on suivra de temps en temps ton avancée.
    encore merci
    hervé le barbu de St Jean et toute sa famille

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