Notre Dame de Paris - Saint Jacques de Compostelle : 1925km en fauteuil roulant

mercredi 24 mai 2017

Mercredi 24 Mai 2017 - Jour 38


Bordeaux, tu peux pas Teste


Départ : Pessac. #késappeleriou. Chez Serge et Jean-Christophe
Arrivée : La Teste de Buch  Comme ça se prononce. Au presbytère.
Nombre de pas : 16700
Météo : Transpire tout ce que tu peux avant 10h, après c'est easy.
Rush Hour : pas mal, mais rien ne vaut les Jackie Chan versions

Le hashtag du jour : #MetsToiBienDansLePresbytère
 
Les punchlines d'Alain :
1.      "Si tu dis pas cocorico, attention à toi !"
2.      "Captain de Gaulle, il est en train de smurfer dans sa tombe"


 
On assure ou on n'assure pas. Serge et Jean Christophe, eux, assurent. Et pas qu'à moitié. Après nous avoir conviés à un mémorable repas et nous avoir hébergés, ils nous offrent un petit déjeuner de chef, et nous laissent leur clé pour que l'on puisse partir à notre rythme... Rappelons qu'ils ne nous avaient encore jamais vu la veille. Merci infiniment à vous deux pour cette hospitalité. Ce sont mes premiers jours, ça me semble juste tellement incroyable. Je constate qu'Alice et Alain sont eux aussi toujours aussi émerveillés par l'hospitalité et la bienveillance qu'ils reçoivent depuis plus d'un mois.
Nous quittons donc les lieux, avec comme premier objectif d'accompagner Omael et Alice à la gare de Bordeaux, pour qu'ils rentrent sur Paris. Après la longue heure de tramway hier, nous tentons l'expérience train. Arrivée à la gare, l'ascenseur est en travaux. Rui qui travaille ici aide Alain à descendre par les escaliers. Je décide de me lancer dans l'épreuve reine de vidage-remplissage de chariote par escalier interposé, ce qui me vaut mes premiers décilitres de transpiration du périple. Alice remarque le nombre de portes inutiles pour parvenir au quai. En fauteuil, avec une poussette, avec une valise, ou tout réunit, ce sont vraiment des complications rajoutées dont on peine à comprendre les intérêts.
Néanmoins, notre train nous fait parvenir à temps à la gare de Bordeaux Saint-Jean. Omael et Alice nous quittent, avec un pti peu de tristesse :( Alain et moi allons prendre un café, le temps pour lui d'échange à distance avec Jo sur comment récupérer Omael à la gare. Ce sont finalement Michou et Franck qui se sont proposés, et qui ont fait l'aller-retour Fresnes-Montparnasse pour ramener le pti bout à sa maman. Un service ô combien précieux, merci à vous. A table, nous rencontrons Patricia, avec deux très jolies filles, Samantha et Maylis. Alain et Patricia échangent autour du handicap, notamment autour de ceux qui ne sont pas visibles. Ce qui est le cas du syndrome dont est atteint Patricia, la spondylarthrite ankylosante, le même qui complique énormément la vie de Jo. Je dois avouer que je commence à être surpris par le nombre de témoignage autour du handicap. Sans péjoration aucune, est-ce Alain qui les attirent ? Est-ce qu'en tant que "bien portant", je me mets des œillères au quotidien ?
Deuxième objectif : me trouver un passeport, pour officialiser mon statut de pèlerin, et ainsi avoir droit de loger dans des haltes jacquaires. Et par dessus tout, de pouvoir utiliser l'adjectif jacquaire. Nous prenons donc la direction de la bien nommée Maison des Pèlerins, ce qui permet à Alain de davantage découvrir Bordeaux qu'il n'avait pas visité hier pour mieux profiter de son fils. Et tous deux nous faisons le même constat : cette ville a l'air quand même méga chanmé ! #TonLangageTrahitTaVieillesse De grands espaces, du soleil, plein d'emménagements sportifs, des terrasses, des gens souriants, et sommes toute plutôt beaux. Si Georges Clooney avait été là, il eût une répartie forte à propos. #QuandOnPeutDireJacquaireOnPeutTenterDeNouvellesConcordancesDesTemps
Arrivé dans la maison, nous discutons du trajet que nous souhaitons prendre. En effet, plutôt que de prendre le trajet principal, nous évoquons la possibilité de passer par le chemin littoral. Il est vrai que le paysage de dunes, de pins et d'océan imaginé nous tentent tous les deux. Et que la perspective de pouvoir aller jusqu'à Bayonne en empruntant des pistes cyclables est plus qu'appréciable. Le problème risque d'être le logement, car en dehors des pistes, il ne semble pas y avoir beaucoup de vie. On verra bien !

Troisième objectif : nous rendre à La Teste de Buch en train, afin de commencer le lendemain notre chemin en direction de Bayonne. Nous retournons donc à la gare. En chemin, nous enchainons de multiples rencontres plaisantes et surprenantes Holly, Sylviane et Léo, impliqués dans le milieu associatif et dans l'aide aux personnes handicapées, avec qui nous gardons contact pour la suite du projet. Puis l'on retrouve Lola par hasard, notre première hôte bordelaise Enfin, Lena, qui a fait un bout du pèlerinage il y a deux ans, et qui nous fait le plaisir de nous accompagner jusqu'à notre train. On peut dire sans trop trahir de secret qu'Alain et moi sommes tombés sous son charme. Son bagou, sa beauté, sa bonne humeur, ainsi que sa non aversion pour nos multiples couches de sueur, sont autant d'atouts que l'on a apprécié autant chez elle que dans cette jolie ville qu'est Bordeaux.
Alors comme je me rode à l'écriture de compte rendu, et que là en vrai, je n'en peux plus, voici la  partie arrivée à La Teste, en version speed. Office du Tourisme KO. Camping / Mobile Home KO. Association Jacquaire KO. Coach Surfing KO. "Alain, comment ça s'est passé avec Alice quand c'était comme ça ? " "C'est jamais arrivé". Rencontre avec Dan : au top. Un bout de route avec lui demain. Finissage au presbytère de père Guy : OK. Découverte de la sauce brasil dans un kebab dans le jardin d'un presbytère : OK. Dormir : KO.




























































 

4 commentaires:

  1. Bravo Gabriel, je viens de lire ta prose et j'aime beaucoup.
    Toutes mes pensées vont vers vous. Du fait de cette très forte
    chaleur, j'espère que vous prendrez le temps de vous reposer.
    Bonne route et gros bisous. Maman

    RépondreSupprimer
  2. Haha, mais si ça arrive tout le temps que tout soit fermé mais on trouve toujours ! Dans quelques jours tu anticiperas comme un chef :) Courage les copains !
    Alice qui pense à vous et dort dans un vrai lit #hahaha

    RépondreSupprimer
  3. Très jolie prose Gab, merci pour ce compte-rendu! Bon courage pour la suite! Bisous. Sophie

    RépondreSupprimer
  4. Hey ! C'est cool ! Tu gères comme un chef, et pas que les hashtags !!! :)

    RépondreSupprimer